1793 en France

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Chronologie de la France

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Cette page concerne l'année 1793 du calendrier grégorien.

Événements[]

Émeutes frumentaires durant l’hiver 1792-1793. Les manifestants réclament la taxation des grains. Les municipalités qui leur cèdent sont désavouées par la Convention.
Effort de guerre. 700 fusils sont fabriqués tous les jours. La fonderie de bronze de Paris (frères Perier) produit 1 500 canons par an. Les entrepreneurs de vêtements et les cordonniers sont requis pour équiper les soldats.
Amélioration du réseau routier en Vendée. Mise en service du canal du Charolais.

Janvier[]

LouisXVIExecutionBig — 21 janvier : Exécution de Louis XVI

Démission de Jean Marie Roland, ministre de l’Intérieur, incapable d’élaborer une politique de prix.
13 janvier : à la tribune de la Convention, Danton exprime la “doctrine” des frontières naturelles de la France : « Les limites de la France sont marquées par la nature, nous les atteindrons des quatre coins de l’horizon, du côté du Rhin, du côté de l’Océan, du côté des Alpes. Là doivent finir les bornes de notre République. »
19 janvier : condamnation à mort du roi Louis XVI par la Convention, à une majorité de 387 votes "mort sans condition" sur 721 députés ayant voté.
20 janvier : assassinat de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, député de la Convention par un royaliste parce qu'il avait voté la mort de Louis XVI.
21 janvier : exécution de Louis XVI, guillotiné à Paris.
31 janvier - 4 février : les comtés de Nice et Monaco sont rattachés à la France après un vote de la population et forment le 85^e département sous le nom d'Alpes-Maritimes.

Février[]

6 février : Beurnonville succède à Pache au ministère de la Guerre.
21 février :
- la Convention supprime la dignité de Maréchal de France ;
- Décret du 21 février 1793 concernant l'amalgame des régiments de l'armée royale et des bataillons de volontaires nationaux.
23 février : la Convention vote la levée en masse (300 000 hommes), ce qui provoque un fort mécontentement paysan et des émeutes à Rouen, Amiens et Montargis. La Convention envoie 82 députés pour les réprimer et accélérer la levée en masse. La levée en masse déclenche un soulèvement en Vendée dans la région des Mauges.

Mars[]

Massacre de Machecoul — Massacres de Machecoul

2 mars : annexion du comté de Salm à la France.
7 mars : première utilisation de la guillotine à Rouen.
9 mars : le conventionnel haut-rhinois Jean-Adam Pflieger, l'aîné envoyé en Alsace pour l'exécution de la levée de 300 000 Français.
10 mars : création du Tribunal révolutionnaire.
11 mars : massacres de Machecoul : des prêtres constitutionnels et 300 sympathisants de la Convention sont massacrés, ce qui constitue le point de départ des guerres de Vendée.
13 mars : création à Nantes d'un comité central de 5 membres, présidé par le maire de cette ville René Gaston Baco de La Chapelle, recevant les pouvoirs du département, du district et de la ville. Un tribunal criminel est également instauré pour juger les insurgés et la guillotine dressée sur la place du Bouffay.
La France lève la première armée de conscrits pour faire face à la coalition anti-française.

Avril[]

1^er avril :
- trahison de Dumouriez;
- Décret d'accusation des députés de la Convention
6 avril : décret de création du Comité de salut public : Danton, Cambon, Treilhard, Barère, Bréard, Debry bientôt remplacé par Lindet, Guyton-Morveaux, Delacroix, Delmas … Pierre Joseph Cambon devient président du comité des finances (1793-1795).
13 avril : arrestation de Marat
24 avril : Jean-Paul Marat acquitté triomphalement par le Tribunal révolutionnaire.
28 avril : prise de Porrentruy

Mai[]

4 mai : loi sur le maximum des grains.
5 mai : bataille de Thouars.
16 mai : première bataille de Fontenay-le-Comte.
18 mai : commission d'enquête sur la Commune.
25 mai : deuxième bataille de Fontenay-le-Comte
26 mai : les Vendéens s'emparent de Fontenay-le-Comte.
29 mai : début du soulèvement de Lyon contre la Convention nationale.
31 mai - 2 juin : Montagne et Commune contre les Girondins.

Juin[]

2 juin : arrestation de 31 députés Girondins (voir aussi Journées du 31 mai et du 2 juin 1793). Début de la Convention montagnarde (fin le 27 juillet 1794). Insurrections fédéralistes.
5 juin : loi sur le partage égalitaire dans les successions.
9 juin : bataille de Saumur. Les armées vendéennes prennent Saumur.
10 juin : Napoléon Bonaparte quitte définitivement la Corse avec sa famille.
18 juin : début de l'Affaire de la Brossinière.
24 juin : la Constitution de l'An I est promulguée. Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 en préambule.
29 juin : bataille de Nantes.

Juillet[]

13 juillet : *Assassinat de Jean-Paul Marat par Charlotte Corday*, toile de Paul Baudry, 1860

Triumvirat ; Robespierre, Couthon, Saint-Just.
13 juillet :
- assassinat de Jean-Paul Marat par Charlotte Corday;
- échec des fédéralistes normands à la bataille de Brécourt.
27 juillet : entrée de Robespierre au Comité de salut public.
31 juillet : sur rapport de Bertrand Barère, la Convention décrète que les tombeaux et mausolées des « ci-devant rois », élevés dans l'église Saint-Denis, « dans les Temples et autres lieux », dans toute l'étendue de la République, seront détruits le 10 août qui suit.

Août[]

Première vague de profanations des tombeaux de la basilique Saint-Denis
1^er août : la Convention adopte le système métrique décimal provisoire, 443.44 lignes de la "toise du Pérou". Il remplace les unités de mesure de l'Ancien Régime.
6 - 8 août : première destruction des tombeaux de la nécropole de Saint-Denis^[1].
8 août :
- Lyon se révolte contre la Convention montagnarde;
- décret de fermeture de toutes les Académies.
9 août :
- Pierre Jadart Dumerbion est nommé général en chef de l'Armée d'Italie;
- début du siège de Lyon.
10 août : inauguration du Musée du Louvre.
14 août : bataille de Luçon
15 août : démission de Garat et remplacement par Paré à l'Intérieur.
23 août : levée en masse de la population masculine.
24 août : Grand livre de la dette publique de Pierre Joseph Cambon.
29 août :
- révolte de Toulon, qui va se donner aux Britanniques. Début du siège de Toulon;
- dans la colonie de Saint Domingue, décret de liberté de tous les esclaves.

Septembre[]

2 - 3 septembre : complot de l'œillet.
3 septembre : la Comédie-Française est fermée et tous les membres de la troupe emprisonnés.
5 septembre : la Terreur mise à l'ordre du jour.
8 septembre : bataille d'Hondschoote.
9 septembre : entrée d'autres députés au comité de salut public qui est alors constitué de : Robespierre, Saint-Just, Couthon, Hérault de Séchelles, André Jeanbon Saint André, Barère, Lindet, Prieur de la Côte-d'Or, Carnot, Prieur de la Marne, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois.
11 septembre : maximum national des grains et farine.
15 septembre : suppression des universités.
16 septembre : Napoléon Bonaparte est affecté au siège de Toulon.
17 septembre : vote de la loi des suspects.
19 septembre : bataille de Tiffauges.
29 septembre : institution du maximum général des denrées et salaires.

Octobre[]

Marie-Antoinette au Tribunal révolutionnaire by Alphonse François — 14 octobre : Marie-Antoinette au Tribunal révolutionnaire, gravure d'après Paul Delaroche

3 octobre : bataille de Bergzabern
9 octobre : reprise de Lyon.
10 octobre (19 Vendémiaire II) :
- le gouvernement est déclaré révolutionnaire jusqu'à la paix;
- décret d'adoption du calendrier républicain de Fabre d'Églantine.
12 au 25 octobre : deuxième vague de profanations des tombeaux de la nécropole de Saint-Denis^[1].
13 octobre : première bataille de Wissembourg
14 octobre : comparution de Marie-Antoinette devant le Tribunal.
15 - 16 octobre : bataille de Wattignies
16 octobre :
- énoncé du verdict par le président Herman. Marie-Antoinette, condamnée à mort, est guillotinée vers 11 heures du matin;
- décret de la Convention invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations
17 octobre : défaite des Vendéens à Cholet.
18 octobre : début de la Virée de Galerne.
25 octobre :
- François-Armand de Saige, maire de Bordeaux est guillotiné ;
- bataille d'Entrammes (fin le 27 octobre).
31 octobre : exécution des Girondins.

Novembre[]

Fête de la Raison 1793 — 10 novembre : Fête de la Raison

3 novembre : bataille de Fougères.
7 novembre : exécution de Philippe d'Orléans.
8 novembre : exécution de Madame Roland.
8 ou 12 novembre : décret sur le tutoiement obligatoire, Interdiction du vouvoiement, en France.
10 novembre : Chaumette organise le culte de la Raison dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
11 novembre : exécution de Bailly, premier maire de Paris.
14 novembre : siège de Granville.
23 novembre : la Convention décide la fermeture des églises catholiques de la capitale.
24 novembre : en France, la Convention publie le calendrier républicain, qui remplace le calendrier grégorien. Le même jour : Fermeture des églises en France.

Décembre[]

3 - 4 décembre : siège d'Angers.
4 décembre : décret du 14 frimaire an II sur l’assèchement des marais (conjuration contre les carpes).
12 décembre (22 frimaire II) :
- les Vendéens sont vaincus à la bataille du Mans;
- Couthon est élu président de la Convention.
19 décembre : reprise de Toulon sur les Britanniques, grâce à l'action de Bonaparte.
23 décembre (3 nivôse an II) : les Vendéens sont écrasés par Westermann à la bataille de Savenay. Fin de la Virée de Galerne.